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27 mars 2024 Documenter la transformation numérique Une porte ouverte sur les métiers du numérique et l’entrepreneuriat

Par Martine Rioux

« Je voulais amener mes étudiants au laboratoire du Musée de la civilisation pour avoir accès à du matériel technologique. Ce sont les rencontres humaines que nous y avons faites qui nous ont agréablement surpris », soutient Jean-Philippe Boucher, enseignant en programmation informatique au Cégep Garneau.

C’était en 2021. M. Boucher cherchait une façon de faire sortir ses étudiantes et étudiants des murs de leur établissement d’enseignement. Il voulait leur faire découvrir d’autres technologies que celles auxquelles ils ont habituellement accès, en plus de leur permettre d’ouvrir leurs horizons sur des possibilités de carrières dans l’univers numérique.

« En classe, nous travaillons uniquement avec des logiciels. Au laboratoire du Musée, nous avons pu toucher à du matériel concret et faire des liens entre les logiciels et les dispositifs électroniques », fait valoir Sarah Legendre, une étudiante qui a participé à la première cohorte. Les étudiants et étudiantes devaient alors relever le défi de prototyper un dispositif en lien avec une des expositions du Musée, en utilisant des microprocesseurs Arduino qui permettent de créer des dispositifs interactifs.

« On entend souvent parler de visites scolaires dans les musées; ce sont surtout des jeunes du primaire et du secondaire qui nous visitent. Ce type de collaboration avec des étudiants de niveau collégial est nouveau et très emballant. Il permet un véritable travail de cocréation sur des projets authentiques où les étudiants peuvent mettre en application la théorie apprise en classe », affirme Claudine Beaudoin, chargée de projets numériques au Musée de la civilisation (MCQ).

À chaque visite des étudiants et étudiantes au MLab Creaform (environ cinq fois au cours d’une session), du personnel du MCQ était présent dans le laboratoire, afin de les guider dans leurs travaux et de répondre à leurs questions. « Les jeunes ont des intuitions liées à leur formation que les guides et les personnes en charge des projets peuvent valider et orienter en fonction de la réalité muséale », dit M. Boucher.

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Un projet qui se développe

Au printemps 2023, une quatrième cohorte étudiante était en action dans le MLab Creaform du MCQ. « À chaque session, le projet se structure, se bonifie et devient de plus en plus porteur pour les étudiants et les étudiantes. Ça nous permet d’aller encore plus loin », s’enthousiasme Claudine Beaudoin.

Ainsi, pour orienter les travaux de cette quatrième cohorte, des membres du personnel du Musée ont présenté leurs besoins actuels et futurs. En équipe, les étudiants et étudiantes devaient ensuite choisir un des besoins et réaliser deux prototypes fonctionnels pour y répondre. Suivant les commentaires reçus de la part de l’équipe muséale, ils ont peaufiné l’un des deux prototypes. Il leur était possible de poursuivre leurs travaux au Cégep ou au MLab Creaform, puisqu’ils avaient un accès privilégié au laboratoire en tout temps. La session s’est terminée par une présentation finale de l’ensemble des prototypes réalisés.

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« Depuis les deux dernières sessions, nous étions beaucoup plus dans un contexte entrepreneurial où les étudiants devaient être en relation avec un client et répondre à son besoin. D’ailleurs, certains des prototypes proposés pourraient être développés pour vrai, afin d’être intégrés dans une exposition actuelle ou future », indique Mme Beaudoin.

Alors que leur travail est valorisé et réellement pris en considération, les étudiants et les étudiantes tirent une grande satisfaction de cette contribution concrète aux activités du Musée. Par ailleurs, le projet n’est pas que bénéfique pour eux. Le MCQ a reçu quelques demandes de stages de leur part et deux étudiantes ont effectivement pu être accueillies comme stagiaires à la direction qui porte le numérique et les technologies. À l’heure où la main-d’œuvre en informatique est très prisée, ce genre de projet a aussi l’avantage de présenter le côté créatif, numérique et technologique des institutions muséales à des candidats et candidates autrement plus difficiles à rejoindre!

Rédactrice et gestionnaire de projets d’éditions numériques

Martine Rioux

Au fil de ses expériences, Martine Rioux a développé une solide expertise en lien avec la transformation numérique dans divers secteurs d’activités (éducation, culture, administration publique, etc.). Elle maîtrise les subtilités de l’univers numérique, ses enjeux, ses possibilités et sait les vulgariser en deux clics de souris. Elle carbure au travail d’équipe, à la collaboration et à la réalisation de projets concrets. Pragmatique, dans les faits et l’action, elle aime avoir un impact dans la société et entrer en contact avec une multitude d’humains.

À propos de Documenter la transformation numérique 

Dans le but de mettre en valeur l’expertise acquise à la suite de la mise en œuvre de sa stratégie numérique 2019-2022, le Musée de la civilisation propose une série de billets. Ces billets ont pour objectif de documenter la transformation numérique et de partager la démarche de réalisation de certains projets. Le présent texte fait partie de cette série.