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12 février 2024 Documenter la transformation numérique Une équipe numérique au service du Musée
Par Martine Rioux
Dès 2012, le Musée de la civilisation s’est doté de principes et d’orientations pour l’intégration de l’expérience numérique dans l’ensemble de ses activités. Cet important jalon a conduit à l’élaboration de la Stratégie numérique 2019-2022. Afin d’assurer le déploiement de celle-ci, le service de l’engagement numérique a été créé et avec lui, une équipe de chargé.e.s de projets numériques, communément nommés CPN.
« La Stratégie numérique 2019-2022 du Musée de la civilisation visait à imprégner toute l’organisation de la culture numérique. Pour assurer le succès de son déploiement, nous avions besoin de personnes dédiées à cette tâche; des personnes qui connaissent les technologies, qui peuvent appuyer leurs collègues et veiller à ce que le numérique soit bien intégré dans l’ensemble des activités muséales », explique Geneviève Soucy, cheffe de l’engagement numérique et des projets technologiques, responsable de l’équipe de CPN.
Retour en arrière
Il faut dire qu’au Musée, la volonté d’adopter le numérique ne date pas d’hier. En 2009, une première personne avait été embauchée pour s’intéresser au développement numérique, mais avec un titre de chargée de projets éducatifs; la fonction numérique n’existant pas officiellement à l’époque. Il s’agissait d’Ana-Laura Baz, qui est, aujourd’hui, directrice du développement et de l’innovation.
Puis, en 2015, avec l’arrivée de Stéphan La Roche comme directeur général du Musée, le poste de coordonnatrice de l’engagement numérique a officiellement été créé et occupé par Ana-Laura, la rendant, par le fait même, la première Chargée de projets numériques du Musée. Deux ans plus tard, en 2018, le Musée avait en main une véritable Stratégie numérique et son équipe de chargé.e.s de projets numériques a commencé à se mettre en place.
Un rôle en construction
En 2009, le rôle des chargé.e.s de projets numériques était totalement à construire. Au fil des années, il s’est précisé, jusqu’à devenir l’équipe que l’on connait aujourd’hui. Composée de 8 personnes, elle porte principalement un rôle d’accompagnement auprès des collègues afin de soutenir l’intégration de l’expérience numérique dans l’ensemble des activités publiques et organisationnelles du Musée.
« Le rôle d’accompagnement des CPN ne se limite pas aux équipes qui sont chargées des expositions. Ces personnes participent également à la transformation numérique organisationnelle du Musée. Elles sont assez polyvalentes et doivent avoir une vision complète des possibilités offertes par les technologies, mais aussi des enjeux potentiels », fait valoir Mme Soucy.
Par exemple, ils et elles peuvent être amené.e.s à participer au choix de dispositifs numériques qui se retrouveront dans une exposition ou à s’assurer du respect de la loi 25 sur la protection des renseignements personnels. Ce sont les experts du numérique à l’intérieur du Musée.
Au besoin, les chargé.e.s de projets numériques peuvent aller chercher de l’aide dans la communauté numérique québécoise et internationale. Ils effectuent de la veille en continu sur les tendances, les nouveautés, les réglementations, assistent à des événements liés au numérique et aux technologies et participent à des conférences et panels à titre d’experts. Par exemple, lorsque nous lui avons parlé, Mme Soucy s’apprêtait à rédiger des recommandations d’utilisation des outils d’intelligence artificielle générative, comme ChatGPT; une nouveauté qui est rapidement devenue incontournable dans les derniers mois.
Une intégration transversale
Les CPN sont impliqués dans tous les projets d’ampleur à l’intérieur du Musée, et ce, dès leur démarrage (par exemple : exposition, programmation événementielle, activation de commandite, refonte de processus organisationnel, projet de médiation, etc.). Elles et ils sont également présents dans divers comités internes du Musée pour identifier les actions à entreprendre, éviter les doublons dans les projets réalisés et maximiser les retombées de ce qui a été fait.
« Les chargé.e.s de projets numériques sont impliqués à chaque étape d’un projet et ont ainsi une vue d’ensemble de l’expérience numérique proposée par le Musée. Ils s’assurent de la cohérence de celle-ci, de la pertinence des outils numériques utilisés et de la diversité des installations en salle. Ils veillent à repérer les occasions d’intégrer le numérique dans les expositions, mais surtout à ce que cette intégration apporte une réelle valeur supplémentaire. »
Par exemple, dans l’exposition Histoire de pêche, un lac virtuel a été reproduit numériquement grâce à des outils de mapping (projection) vidéo en 360 degrés. Pour faire vivre une expérience inédite au public, un jeu de pêche via une application mobile a été ajouté à l’environnement immersif et pouvait interagir en temps réel avec celui-ci.
Pour Mme Soucy, le fait d’avoir une équipe de professionnels entièrement dédiés au numérique fait réellement une différence dans l’adoption du numérique en tant que dimension transversale dans les activités du Musée. « Nous avons des experts sur qui nous appuyer pour garantir une utilisation créative, responsable et sécuritaire du numérique. Nous pouvons nous permettre de tester plus de choses, d’aller au-delà des tendances et de nous approprier les nouveautés. »
Rédactrice et gestionnaire de projets d’éditions numériques
Martine Rioux
Au fil de ses expériences, Martine Rioux a développé une solide expertise en lien avec la transformation numérique dans divers secteurs d’activités (éducation, culture, administration publique, etc.). Elle maîtrise les subtilités de l’univers numérique, ses enjeux, ses possibilités et sait les vulgariser en deux clics de souris. Elle carbure au travail d’équipe, à la collaboration et à la réalisation de projets concrets. Pragmatique, dans les faits et l’action, elle aime avoir un impact dans la société et entrer en contact avec une multitude d’humains.
À propos de Documenter la transformation numérique
Dans le but de mettre en valeur l’expertise acquise à la suite de la mise en œuvre de sa stratégie numérique 2019-2022, le Musée de la civilisation propose une série de billets. Ces billets ont pour objectif de documenter la transformation numérique et de partager la démarche de réalisation de certains projets. Le présent texte fait partie de cette série.
